Quelle attitude adopter pour son projet professionnel face à la crise ?

Publié le 01 mars 2021

Etre agile, c’est aussi ne pas éluder cette piste qui peut s’avérer positive dans l’après COVID 19.

L’agilité est le maitre mot, il n’a jamais eu autant de sens que depuis la Crise Covid-19 que nous traversons.

Agilité car l’économie est soumise au rythme des consignes sanitaires initiées par le Gouvernement laissant de ce fait, les entreprises dans des situations très hétérogènes et donc inégales selon les secteurs d’activités.

Qui n’a pas constaté qu’une telle crise a permis à certaines filières ou secteurs d’accroitre nettement leur chiffre d’affaires ou prendre des parts de marché, quand d’autres n’ont eu d’autres choix que de fermer administrativement ou de se réinventer en restructurant leur organisation par le télétravail pour maintenir une activité.

Alors devant l’impossibilité de prévoir une échéance ferme pour un retour à la normale : que faire pour gérer sa transition professionnelle ?

1 / Etre au clair et “dégrossir” le marché de l’emploi

Faire l’étude du marché de l’emploi, sous-entend d’abord de repérer les secteurs d’activité (et plus précisément les entreprises qui les composent) impactés par la crise Covid-19. Par définition ces entreprises auront sûrement gelé leurs embauches, ce qui vous permettra de mobiliser vos démarches vers des secteurs mieux « ciblés » et plus porteurs qui tirent leur épingle du jeu parce qu’ils ont soit été « labellisés » comme « nécessaires » par le politique ou ont pu conforter leur activité grâce au télétravail.

2/ Se mettre en alerte active sur le marché « visible » de l’emploi

Il est nécessaire d’inventorier toutes les offres d’emploi dites « visibles » c’est-à-dire, celles qui font l’objet d’une parution d’annonces de recrutement. Gardons en tête que 9 annonces sur 10 sont désormais diffusées en format digital/web. Pour se faire, vous devez programmer des requêtes sur les sites des institutionnels Pôle Emploi et APEC, ainsi que sur tous les job-boards leaders (type Indeed, Monster, Cadremploi, Cadreo, Region job etc) pour recevoir périodiquement les opportunités d’emploi correspondantes à votre profil et à vos compétences.

3/ Enquêter sur le marché caché » de l’emploi en temps réel

Le marché « caché » de l’emploi est le plus difficile à pénétrer parce qu’il n’y a pas d’offres d’emploi formalisées en « annonces de recrutement » et diffusées par les entreprises.

Depuis plus de 20 ans, le marché de l’emploi est semblable à un iceberg dont seul les 10% sont visibles.

Votre challenge: décrypter le marché « caché » de l’emploi, en adressant une « Offre de collaboration » spontanée ciblée et séduisante, qui retienne l’attention de l’employeur.

Cibler une entreprise susceptible de recruter sans passer d’annonces, c’est avant tout créer une veille prospective au day to day via les e-réseaux professionnels comme Linked-in ou Twitter. En effet, grâce aux actualités « postées » par les entreprises et leurs salariés, il est désormais possible de rendre « transparent » ce marché de l’emploi jusqu’alors « caché » en anticipant ou déduisant grâce à cette veille active, d’éventuels besoins en recrutement. L’autre astuce consiste à intégrer la Candidathèque des cabinets de recrutement ou des agences intérim car ces « intermédiaires » ne diffusent pas systématiquement les recrutements pour lesquels ils sont mandatés par leurs clients, à savoir les entreprises.

4/ Créer une candidature « sur mesure » pour chaque annonce

Dans les phases de crises, il s’avère selon le poste que « la balle est souvent dans le camp des entreprises » car plus il y a de candidats en recherche sur le marché et plus les entreprises en profitent vu qu’elles ont du choix parmi beaucoup de dossiers de candidatures.

Pour maximiser vos chances, il faut d’abord arrêter l’envoi de candidatures de masse tout azimut avec le même CV et la même lettre pour tous vos prospects « employeurs ». La démarche de recherche d’emploi est certes une action commerciale mais seuls les candidats qui ciblent leur candidature (CV et lettre de motivation) en mettant en avant leur valeur ajoutée (métier, technique, sectorielle) décrochent un entretien (physique ou digital).

Dans cette période de Covid-19 l’entreprise est plus sélective dans ses recrutements que dans des périodes de croissance où le nombre de candidats se réduit mécaniquement avec le taux de chômage qui décroit. Vous l’aurez compris, plus vos candidatures seront « sur mesure » et très claires en terme d’argumentation et de motivation, plus vous écarterez la concurrence des autres candidats lors des phases de sélection opérées par les recruteurs.

5/ « Transférabiliser » vos compétences et valoriser vos potentiels (Soft skills)

Généralement les employeurs imposent dans leurs critères de recrutement, non seulement une expérience dans le métier visé mais aussi dans leur cœur d’activité, tendance très franco-française mais c’est le “terrain” qui parle ! Si vous postulez à une offre d’emploi dont vous maîtrisez la fonction mais dont le secteur d’activité vous est inconnu, il conviendra de mettre en page un CV plutôt orienté par « pôle de compétences » pour que vos savoir-faire transférables soient mis en valeur.

Conjointement, d’expliquer et de valoriser dans votre lettre de motivation, votre potentiel d’adaptation par rapport au secteur d’activité de l’employeur. L’idée étant de l’amener à focaliser d’abord sur votre expertise « métier » tout en lui faisant déconsidérer le critère sectoriel qu’il avait initialement exigé.

6/ Être flexible et compétitif lors des phases d’entretien et de négociation

Devant le choix important de candidats postulants, les marges de négociation en matière de salaires peuvent s’avérer maigres selon le poste. Certains profils recherchés par les entreprises sont pénuriques et d’autres moins.

Aussi, si vous en êtes au stade de l’entretien de recrutement avec l’employeur et que votre profil n’est pas pénurique sur le marché de l’emploi actuel, il est conseillé d’accepter les conditions de contrat et de salaires proposées par l’employeur sans chercher à négocier de trop vos conditions d’embauche sous peine de ne tout simplement pas être recruté.

En effet, le candidat sélectionné pour un entretien se sent toujours valorisé d’être finaliste mais il en oublie que d’autres candidats moins exigeants que lui peuvent être en lice également (il y a toujours en moyenne pas moins de 3 candidats en short-list pour un 1 poste à pourvoir). Si ces compétiteurs acceptent d’emblée les conditions financières énoncées par l’employeur, ils seront généralement privilégiés par rapport à vous.

En phase de crise, l’entreprise ne déroge que rarement sur son budget prévu pour un poste sauf si votre profil est pénurique, d’où le fait d’être très au clair avec la “rareté” potentielle que votre profil peut requérir sur le marché avant d’amorcer une phase de négociation inappropriée.

La raison ou l’agilité consistent tactiquement d’abord à être recruté pour éviter un « trou » préjudiciable dans votre CV, quitte dans un second temps à renégocier votre salaire avec votre employeur ou à proposer vos compétences à un autre employeur plus offrant, quand la crise sera passée.

7/ Amorcer un projet entrepreneurial

Les moments de crises économiques et a fortiori celle du Covid-19, peuvent aussi faire apparaître de nouveaux besoins en terme de produits ou services dans des domaines porteurs pouvant donner lieu à des créations d’entreprises.

Dans cette perspective, soyez innovants et utilisez la période de transition pour mûrir un projet d’entreprise en phase avec cette période qui aura des impacts durables sur les habitudes d’achat des entreprises, leur management/RH, et la consommation des ménages.

Ceux qui investissent ou créent en phase de crise, récoltent souvent dans les phases d’après crise.

Etre agile, c’est aussi ne pas éluder cette piste qui peut s’avérer positive dans l’après COVID 19.

Et si après ces quelques conseils, vous n’êtes pas un expert de la recherche d’emploi ou du rebond professionnel, n’hésitez pas à contacter notre cabinet Global RH Consulting, pour vous faire aider à mettre en oeuvre votre plan d’action au travers de nos Entretiens de conseil carrière ou nos Coaching carrière.