On entend souvent que les 30 premières secondes d’un entretien sont primordiales. Cela passe par la parole, mais également par la gestuelle. Et si votre langage corporel, nous en apprenait beaucoup sur vous ?
Qu’est que la communication ?
Communiquer est en effet un processus universel que nous appliquons tous sans même y réfléchir. Comme respirer ! Une grande partie de ce que nous transmettons est inconscient et non verbal. Nous captons au quotidien bien plus d’informations que ce dont nous avons conscience, de la même manière que nous transmettons aux autres bien plus de renseignements que nous le pensons. Tout schéma de communication repose ainsi sur des principes simples, constitutifs de tout échange entre ce qu’on appelle communément, un émetteur et un récepteur. En identifier les composantes permet de comprendre comment le lien à l’autre s’effectue ainsi que d’adapter sa façon de faire passer un message pour être mieux compris par notre interlocuteur.
Si on observe plusieurs conversations entre différents duos de personnes, il est rapidement facile d’identifier les principaux mécanismes de tout schéma de communication (Modèle de Shannon et Weaver ci-dessus) :
L’environnement extérieur : ce que l’on appelle les BRUITS, affectent forcément la transmission d’un message : une voix trop basse pour être entendue, un manque d’attention du récepteur … mais aussi une perturbation visuelle comme un tic facial ou une faute d’orthographe sur un courrier …
Le feed-back : une information renvoyée à une personne sur son comportement, sa manière de s’exprimer et sur les REACTIONS QU’IL SUSCITE dans l’environnement.
Et le langage corporel dans tout ça ?
La communication non verbale ou paraverbale, correspond à l’ensemble des signaux que vous allez renvoyer sans vous exprimer, elle passe principalement par le langage corporel : votre attitude, votre posture…
Comment maîtriser sa gestuelle pour se montrer plus convainquant et créer du liant avec votre interlocuteur ?
Les signaux que vous allez renvoyer pourront être perçus comme positifs ou négatifs, cela ne dépend finalement que de vous !
Essayons donc de nous concentrer sur les bonnes attitudes à prendre, et de chasser les éléments venant perturber notre discours. Comment faire ?
La place physique que vous prendrez dans cet échange donnera un certain nombre d’indications. Lorsque le recruteur viendra vous chercher en salle d’attente, vous trouvera-t-il assis les jambes croisées dans un coin de la pièce ? Au centre de la pièce, confortablement installé en lisant la dernière revue du groupe ? Selon la manière dont vous occuperez l’espace, le signal envoyé ne sera pas le même. Quel message voulez-vous envoyer ?
Le premier contact physique passe par cette première poignée de main. Elle doit être ferme et franche. Ce n’est pas une démonstration de force ni un passage obligé. C’est une première salutation professionnelle. Il convient donc de la doser correctement. Par ailleurs, lorsque l’on serre la main de son interlocuteur, on se positionne bien face à lui et on le regarde dans les yeux. Pas de poignées de main « à l’arraché » ou de regard fuyant !
On ne fixe pas du regard, on ne baisse pas les yeux, on regarde le recruteur dans les yeux avec un contact direct et mesuré. C’est un symbole de franchise et de communication. Imaginez réaliser un entretien ou le candidat ou le recruteur ne vous regarde pas dans les yeux ? Un supplément d’âme dans votre regard constitue forcément un atout pour appeler l’affect de votre interlocuteur et créer du lien : Mettez du sourire dans vos yeux !
Le sourire est communicatif et renvoie une image très positive ! Cela attire la sympathie et favorise la projection d’une éventuelle collaboration (qui a envie de travailler avec une personne qui ferait la tête ?)
Lors de l’entretien, adoptez une bonne posture ! Pour cela, installez-vous correctement sur votre chaise (pas en bout de chaise), posez vos pieds à plat sur le sol, posez les mains sur la table de manière décroisées en signe d’ouverture. En prenant la place qui vous est proposée, vous démontrez ainsi que vous avez des raisons d’être ici, que vous vous sentez légitime pour le poste et que vous êtes confiant en vos capacités.
Un interlocuteur qui se tient droit indique qu’il se sent à l’aise et sûr de lui. D’un point de vue technique, cela libère également le diaphragme, permet une meilleure respiration et donc réduit le stress.
Certains gestes parasites déconcentrent vos interlocuteurs de vos propos. Ces derniers se focalisent alors sur ces « tics » ou « tocs ». Ces gestes peuvent être de toucher ses cheveux, ses bijoux, jouer avec son stylo, faire craquer des doigts, se ronger les ongles agiter les jambes… Comment les éviter ?
Si vous enroulez constamment une mèche de cheveux autour de votre doigt, attachez-les ! Si vous jouez avec vos bijoux, évitez-les. Vous vous rongez les ongles ? Mettez du vernis amer. Etc.
En essayant d’adopter la même gestuelle que votre interlocuteur, vous favoriserez ainsi une bonne communication.
Le but de cet article n’est pas de vous déconcentrer du fond, pour s’attacher à la forme lors de l’entretien ; mais bien l’inverse.
En évitant tous les gestes parasites, vous permettez à votre interlocuteur de se concentrer sur votre discours.
Egalement, les signaux non verbaux que vous allez transmettre, s’ils sont bien maîtrisés, vous aideront à renforcer votre impact et donc votre candidature !